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🥊 Trump contre l’Europe : le retour du bâton douanier

fond journal froissé, Trump en silhouette provocatrice, Europe en équilibre précaire sur une balance commerciale, avec texte accrocheur : "Tarifs Douaniers : Trump cogne, l’Europe encaisse ?"

 23 juillet 2025

Les vieilles rengaines ont la dent dure. Donald Trump, de retour aux commandes, ressort sa panoplie préférée : celle de la guerre commerciale. Au 1er août, les droits de douane sur les exportations européennes bondiront à 30 %. Un triple uppercut tarifaire qui remet la question de la souveraineté industrielle européenne sur le ring.

🇺🇸 America First, round 2
Le scénario n’est pas nouveau, mais le tempo s’accélère. En 2018 déjà, Trump avait inauguré sa doctrine du tarif douanier comme outil diplomatique. En 2025, il réarme. Acier, aluminium, cosmétiques : tout y passe. Et pas seulement pour le plaisir d’humilier l’Europe. Il s’agit d’envoyer un message clair : Washington dicte ses règles, l’Europe doit plier ou payer.

Face à cette menace, la France hausse le ton. Le ministre de l’Industrie Marc Ferracci convoque un Conseil national de l’industrie en urgence. Verdict ? Un consensus : il faut « changer de méthode » et passer d’une posture de négociation molle à une stratégie de fermeté assumée.

🇪🇺 Bruxelles entre deux feux
Mais si la France veut sortir le bazooka, l’Allemagne, elle, joue les modérées. Logique : avec un excédent commercial de 71,4 milliards d’euros vis-à-vis des États-Unis, Berlin a beaucoup à perdre. La France, déficitaire, voit dans la riposte un moyen de rééquilibrer les comptes. Les divergences se creusent, et l’axe franco-allemand menace la rupture.

Bruxelles, en funambule fatiguée, tente de tenir la corde. Deux paquets de contre-mesures sont sur la table : le premier, de 21 milliards d’euros, pourrait être déclenché dès le 6 août ; le second, plus massif (72 milliards), attend dans les tiroirs. Mais ces mesures restent suspendues à un éventuel accord, que Trump n’a visiblement pas l’intention de signer.

🧴 Cosmétiques, acier, aluminium… et cacophonie sectorielle
Au sein même des industries françaises, l’unité est de façade. Si certains secteurs plaident pour une réponse musclée, d’autres craignent d’être les premières victimes des représailles croisées. La filière cosmétique, par exemple, pilier des exportations tricolores, alerte : elle pourrait être « frappée de plein fouet ». Sa fédération réclame un plan d’urgence, un "Beauty Industry Package" européen, et le retrait des cosmétiques des listes de représailles.

Pendant ce temps, d'autres s'inquiètent plus des surcapacités chinoises que des coups de menton trumpistes : si le marché américain se referme, l’industrie asiatique pourrait déverser ses excédents sur l’Europe. Le pire des mondes.

🧨 Le retour du protectionnisme, version hard
Derrière ce conflit commercial, c’est un bras de fer idéologique qui se joue. Trump applique une politique économique de repli, de relocalisation, de nationalisme industriel. L’Europe, elle, hésite encore entre libre-échange mollement assumé et réflexes protectionnistes tardifs. À force d’attendre, elle encaisse.

Et comme toujours, ce sont les PME, les sous-traitants et les territoires les plus fragiles qui risquent de trinquer. Les grands groupes diversifient leurs marchés. Les autres comptent les coups.

🥊 Trump vs Europe: The Return of the Tariff Hammer
By the Editorial Team, July 23, 2025

Old habits die hard. Donald Trump, back in office, is once again swinging the tariff hammer. Starting August 1st, U.S. duties on European exports will skyrocket to 30%. A triple punch that places Europe’s industrial sovereignty back on the ropes.

🇺🇸 America First, Round Two
This isn’t Trump’s first economic rodeo. In 2018, he launched his trademark tariff policy. Now in 2025, he’s doubling down: steel, aluminum, cosmetics — nothing is safe. It’s not just about hurting Europe, it’s about making a point. Washington sets the rules. Brussels must follow or pay.

France isn’t having it. Industry Minister Marc Ferracci has called an emergency meeting of the National Industry Council. The message? Time to stop negotiating with velvet gloves. Europe needs to get tough.

🇪🇺 A Wobbly Brussels
But Europe isn’t marching in lockstep. France wants to retaliate — hard. Germany, sitting on a €71.4 billion trade surplus with the U.S., prefers a more “constructive” tone. France, running a trade deficit, has less to lose and more to prove. The Franco-German axis, once the EU’s powerhouse, is visibly cracking.

Meanwhile, Brussels walks a tightrope. Two countermeasure packages are in the drawer: one worth €21 billion could be activated by August 6th; another, worth €72 billion, is under review. But so far, they remain theoretical — suspended in case negotiations miraculously succeed. Spoiler: they won’t.

🧴 Divided We Export
Inside France’s industrial sectors, unity is thin. Some sectors demand an iron-fist response. Others dread retaliation. The cosmetics industry — a star performer in French exports — fears a direct hit. Its trade association is calling for a European “Beauty Industry Package” and wants cosmetics removed from any countermeasure list.

Other voices warn that the real threat may come from China, not the U.S.: if the American market closes to Chinese goods, European markets could be flooded with subsidized overcapacity. A perfect storm.

🧨 The Protectionist Pendulum Swings Back
Behind the noise lies a deeper ideological battle. Trump’s economic nationalism is unapologetic: bring jobs back, punish trade imbalances, build walls — literal and fiscal. Europe, stuck between free-trade orthodoxy and rising populist pressure, hesitates. And in the pause, it gets hit.

As usual, it won’t be the multinationals who suffer first — it’s the SMEs, subcontractors, and regional economies that will feel the shockwaves. Big industry pivots. The rest just absorbs the blow.