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Macron durcit le ton avec l’Algérie : fermeté ou posture électorale ?

Portrait en gros plan du président Emmanuel Macron, regard déterminé, sur fond flou de drapeaux français et européen. À gauche de l’image, un encadré rouge foncé affiche le titre en lettres blanches : « MACRON DURCIT LE TON AVEC L’ALGÉRIE : FERMETÉ OU POSTURE ÉLECTORALE ? ». Trois puces résument les thématiques : crise migratoire et posture politique ; mémoire, nucléaire et diplomatie de l’ombre ; Ukraine : impasse stratégique et bras de fer diplomatique.

C’est une lettre au ton sec, rendue publique dans Le Figaro, qui marque un tournant : Emmanuel Macron demande à son gouvernement d’agir "avec plus de fermeté et de détermination" envers l’Algérie. En toile de fond : une coopération migratoire jugée défaillante, des consulats algériens muets, et une diplomatie au bord de la rupture.

Après avoir longtemps joué la carte de l’apaisement, le président français passe à l’offensive. Il ordonne la suspension formelle de l’accord de 2013 sur les visas diplomatiques, active l’article 47 de la loi immigration-intégration, et veut que les partenaires Schengen appliquent des mesures de rétorsion coordonnées.

Le prétexte ? Le sort de deux binationaux français, Boualem Sansal et Christophe Gleizes, et une série d’entraves consulaires orchestrées depuis Alger. Mais derrière ce durcissement se cache une autre réalité : la campagne sécuritaire bat son plein, et l’exécutif entend reprendre la main sur un électorat échaudé.


🔥 Crise migratoire et postures politiques

Macron s’inquiète particulièrement des "ressortissants algériens dangereux" sortant de prison mais non expulsables, dénonçant un "défaut de coopération" d’Alger. Il exige une réaction immédiate du ministre de l’Intérieur face à "la délinquance des individus algériens en situation irrégulière". Le ton est martial. La symbolique, lourde.

L’échange d’expulsions diplomatiques en avril dernier, couplé aux entraves algériennes au fonctionnement du consulat français à Alger, montre que la crise va bien au-delà des simples questions migratoires. Elle touche au cœur du lien postcolonial entre Paris et Alger : un lien abîmé, chargé, explosif.


🧨 Mémoire, nucléaire et diplomatie de l’ombre

En filigrane, Macron évoque les sujets explosifs qui fâchent : la mémoire coloniale, les sites d’essais nucléaires, la dette hospitalière. Autant de "questions mémorielles en suspens" que le président semble utiliser comme levier, dans un rapport de force de plus en plus assumé.

Mais cette stratégie de tension n’est-elle pas aussi électoraliste qu'efficace ? En misant sur la fermeté, Macron cherche à faire oublier les errements passés. Et à l’horizon 2026, le duel politique se rejoue sur le terrain sécuritaire, migratoire, identitaire.


⚔️ Ukraine : l'impasse stratégique, le bras de fer diplomatique

Alors que la France durcit sa position avec Alger, les projecteurs internationaux restent tournés vers l’Ukraine, plongée dans une guerre d’usure qui ne dit pas son nom. Malgré une rencontre "productive" entre l’émissaire américain Steve Witkoff et Vladimir Poutine, Donald Trump confirme le maintien des sanctions contre la Russie et menace les alliés de Moscou, Inde en tête.

Washington s'apprête à déployer des sanctions secondaires dès demain, ciblant les pays qui achètent du pétrole et des armes russes. New Delhi est le premier visé, avec des droits de douane portés à 50 % sur certains produits.

Sur le terrain, la situation est gelée mais tragiquement instable. L’armée russe contrôle toujours une large partie du Donbass et du Sud, mais peine à progresser. Les forces ukrainiennes, soutenues par l’OTAN et les États-Unis, résistent tant bien que mal, malgré l’épuisement matériel et humain.

La population civile est à bout. La bande de Gaza, en proie à une famine persistante, est devenue l'autre théâtre de la déshumanisation militaire. Vingt personnes y sont mortes en tentant d'accéder à un camion de vivres. La tension mondiale est palpable.

Volodymyr Zelensky appelle à "renforcer tous les leviers" diplomatiques et économiques contre la Russie. Il a parlé à Trump, en présence de dirigeants européens, mais Moscou campe sur ses exigences. Poutine veut la paix, dit-il, mais aux conditions de Moscou, inacceptables pour Kiev.

Trump, lui, joue les entremetteurs. Il se dit "ouvert à une rencontre à trois" avec Poutine et Zelensky, alors qu’il vient de faire stationner deux sous-marins nucléaires près de la Baltique. Le bras de fer diplomatique continue, sur fond d’élections à venir. le terrain sécuritaire, migratoire, identitaire.

 

Macron takes a tougher stance on Algeria: genuine firmness or electoral showmanship?

In a sharp public letter revealed by Le Figaro, Emmanuel Macron urges his government to act "with more firmness and determination" toward Algeria. Behind this shift lies a deteriorating migration cooperation, frozen consular ties, and rising political tension.

After years of appeasement, Macron now calls for the suspension of the 2013 visa agreement, the enforcement of Article 47 of the new immigration law, and coordinated action across the Schengen area to limit travel by Algerian officials.

The justification? The fate of dual citizens Boualem Sansal and Christophe Gleizes, and a series of Algerian obstructions targeting French diplomatic operations. Yet, this diplomatic escalation is also driven by domestic politics: security and migration are taking center stage ahead of the next electoral cycle.


⚖️ Post-colonial tensions resurface

The President denounces the presence of "dangerous Algerian nationals" released from prison or held in detention centers but no longer deportable. He demands relentless action from the Interior Minister. The symbolism is stark, echoing a post-colonial power struggle with Algerian authorities, already strained since the reciprocal expulsion of diplomats in April.


☢️ Memory, nuclear tests and stalled diplomacy

Macron reopens sensitive historical wounds: colonial memory, compensation for hospital debts, and France's nuclear testing sites in Algeria. These topics are now used as levers in a harsh diplomatic game.

But is this escalation strategic or opportunistic? In a context where domestic opinion is volatile, Macron’s tough rhetoric seems to serve more than just foreign policy goals.


⚔️ Ukraine: war of attrition, diplomatic theatre

Meanwhile, the world’s eyes are on Ukraine, where war fatigue sets in. Despite a "productive" three-hour meeting between Putin and Trump’s envoy Steve Witkoff, the U.S. confirmed it will enforce secondary sanctions on any country importing Russian oil and weapons. India is the first to be hit with doubled tariffs.

On the battlefield, the frontlines are mostly static. Russia controls much of the Donbass and southern Ukraine. Kyiv continues to resist, aided by NATO and the U.S., though the cost in lives and infrastructure is staggering.

Zelensky spoke directly with Trump, alongside European leaders, pleading for tougher sanctions. Yet Putin remains inflexible, demanding concessions that Kyiv rejects. Trump, ever the dealmaker, proposes a three-way summit with Putin and Zelensky—while deploying nuclear submarines in the Baltic.

The war drags on, diplomacy hardens, and the human cost rises.